Prise de position des WWF VAUD & GENÈVE

18 septembre 2025

<b>Le projet de décharge aux Tattes-de-Bogis inquiète les WWF Vaud & Genève</b> Un projet qui soulève de vives inquiétudes environnementales. Situé <b>à proximité immédiate de la rivière Versoix, un cours d’eau sauvage et transfrontalier reconnu pour sa biodiversité</b>, ce site est entouré de zones humides et de corridors écologiques d’importance suprarégionale. <b>L’enfouissement de près de 2 million de m³ de matériaux menace directement la qualité des eaux et les habitats naturels.</b> <i>« Dans cette prise de position, nous rappelons que ce projet entraînera des répercussions sur des valeurs naturelles inestimables. <b>Nous regrettons le déroulement de cette consultation sans l’appui d’une étude d’impact environnemental (EIE)» déplore Jean-Pascal Gillig, chargé d’affaires du WWF Genève.</b></i> Cet espace d’une grande richesse naturelle structure la biodiversité régionale à l’ouest du Grand Genève, en assurant la continuité des milieux naturels et le bon fonctionnement de l’infrastructure écologique (IE). <b>Toute perturbation hydrologique, chimique ou liée à l’introduction d’espèces invasives fragiliserait les chances de survie d’espèces menacées dépendantes de ce corridor biologique. En outre, la décharge agit comme une barrière physique et nuit à la fonctionnalité écologique de l’infrastructure.</b> Trouver des sites de décharge se fait pressant. Cependant, le WWF Vaud et le WWF Genève ne peuvent qu’émettre les plus grandes réserves sur le choix du Canton de placer les Tattes-de-Bogis comme site prioritaire dans le Plan des décharges contrôlées et plus encore de l’introduire dans le plan directeur cantonal. <b>En conséquence, les sections vaudoise et genevoise ont invité le canton à reconsidérer le statut des Tattes-de-Bogis dans le plan directeur cantonal pour éviter d’ancrer cette option dans le marbre, alors qu’il existe d’autres sites écologiquement moins sensibles. </b>

POSITION DU WWF VAUD ET DU WWF GENÈVE

Le projet de décharge aux Tattes-de-Bogis inquiète les WWF Vaud & Genève

Le projet de décharge prévu aux Tattes-de-Bogis soulève de vives inquiétudes environnementales. Situé à proximité immédiate de la rivière Versoix, un cours d’eau sauvage et transfrontalier reconnu pour sa biodiversité, ce site est entouré de zones humides et de corridors écologiques d’importance suprarégionale. L’enfouissement de près de 1,7 million de m³ de matériaux d’excavation A et B menace directement la qualité des eaux et les habitats naturels.

« Dans cette prise de position, nous rappelons que ce projet entraînera des répercussions sur des valeurs naturelles inestimables. Nous regrettons le déroulement de cette consultation sans l’appui d’une étude d’impact environnemental (EIE)» déplore Jean-Pascal Gillig, chargé d’affaires du WWF Genève.

Le projet concerne directement une réserve de faune faisant office de liaison biologique d’importance suprarégionale inscrite dans le Réseau écologique cantonal (REC), située au milieu de plusieurs territoire d’Intérêt Biologique Prioritaire (TIBP) et inscrite dans pas moins de 4 inventaires fédéraux. Cet espace d’une grande richesse naturelle structure la biodiversité régionale à l’ouest du Grand Genève, en assurant la continuité des milieux naturels et le bon fonctionnement de l’infrastructure écologique (IE).

Certains tronçons de la Versoix côté vaudois sont déjà jonchés de maints détritus qui demandent à être retirés. Ainsi, le projet d’ajouter une décharge à proximité de milieux tels que les marais et rives de la Haute Versoix, la zone du grand Bataillard, le bas-marais de la Versoix et Bois des Portes, et le site des Dailles soulève de vives inquiétudes. « Sans une étude approfondie de l’impact sur l’environnement, nous ne pouvons exclure que de fortes concentrations de particules - même inertes - transportées par les eaux ou les airs depuis la décharge ne soient délétères pour l’équilibre de milieux connus pour leur sensibilité» rapporte Lorenzo Poglia, le chargé d’affaires du WWF Vaud.

Toute perturbation hydrologique, chimique ou liée à l’introduction d’espèces invasives fragiliserait les chances de survie d’espèces menacées dépendantes de ce corridor biologique. En outre, la décharge agit comme une barrière physique et nuit à la fonctionnalité écologique de l’infrastructure.

Grâce aux efforts de renaturation consentis du côté genevois, la valeur écologique de la Versoix s’est vue encore augmentée. Cette rivière a notamment été labellisée «Perle de rivière» par le WWF Suisse pour ses qualités écologiques. Il faut souligner que le moment est propice à la préservation et la renaturation de nos cours d’eau, et non à celui de s’hasarder en terrain périlleux, en priorisant une décharge adjacente à la Versoix sans une connaissance détaillée des impacts négatifs.

Mises à part les mesures de compensation figurant dans les présentations faites au Groupe de suivi qui incombent au canton et qui devront de toute manière être réalisées indépendamment du projet de décharge, la «nette amélioration de la situation générale d’un point de vue écologique» comme mentionnée dans le rapport n’a qu’une valeur d’intention sans être étayée par une étude d’Impact sur l’environnement.

Trouver des sites de décharge se fait pressant. Cependant, le WWF Vaud et le WWF Genève ne peuvent qu’émettre les plus grandes réserves sur le choix du Canton de placer les Tattes-de-Bogis comme site prioritaire dans le Plan des décharges contrôlées et plus encore de l’introduire dans le plan directeur cantonal.

Les besoins urgents du canton de Vaud en sites de décharge de types A et B plaident pour des options ralliant un solide consensus régional, et ne souffrant pas d’une forte levée de boucliers, comme dans le cas des Tattes-de-Bogis. Dans un contexte où même le foncier n’est pas assuré, une mise à l’enquête s’avérerait houleuse techniquement et politiquement, hypothéquant les chances d’ouvrir rapidement une nouvelle décharge pour répondre aux besoins actuels.

L’inscription plan directeur cantonal est prématuré, car il cristallise le choix du site, au détriment d’autres sites comme celui de Trembley qui, bien que moins bien classé dans un processus de pesée des intérêts fait par le canton, reste malgré tout une option de choix, en particulier en matière de préservation des écosystèmes et de la biodiversité.

Cette inscription est également prématurée si l’on tient compte du manque d’informations sur les risques de ce projet transmis à toutes les entités ayant la légitimité d’exiger une coordination bien réglée, tant du côté vaudois, que genevois et de la France voisine.

En conséquence, les sections vaudoise et genevoise ont invité le canton à reconsidérer le statut des Tattes-de-Bogis dans le plan directeur cantonal pour éviter d’ancrer cette option dans le marbre, alors qu’il existe d’autres sites écologiquement moins sensibles.

La prise de position complète (pdf)


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